Sommaire


Introduction

Les souvenirs d’événements traumatiques sont instinctivement emmagasinés dans notre corps. Lorsque nous accédons à ces souvenirs par le biais de notre sens corporel, ou le langage des expériences corporelles intérieures (ce que nous avons appris à faire dans les six premières phases), nous pouvons commencer à libérer l’énergie instinctive de survie que nous n’avons pas eu l’occasion d’utiliser au moment de l’événement traumatique. Au cours de cette session, nous nous entraînerons à amener jusqu’au bout cette partie du cycle, nous apprendrons à continuer de développer ce nouvel état d’équilibre et nous explorerons les aspects spirituels de la guérison du trauma. Nous discuterons également de la nature sacrée du trauma sexuel.

Troisième groupe d’exercices : activation de la décharge

Dans ce troisième groupe d’exercices, vous allez commencer à travailler avec les deux réponses de survie fondamentales, la réponse de combat et la réponse de fuite. Grâce aux techniques de traçage présentées dans le groupe d’exercices précédent, vous avez appris qu’il existe des endroits dans le corps où nous sommes bloqués à cause de réponses incomplètes à notre besoin de combattre ou de fuir.

Lorsque ces réponses sont incomplètes, nous avons tendance à nous effondrer. En d’autres termes, si le combat n’est pas une option et la fuite n’est pas une option, alors l’option par défaut du système nerveux et du corps est la paralysie et l’effondrement. C’est simplement la façon dont nous sommes  équipés pour survivre.

En étant capables d’atteindre à la fois notre agressivité naturelle et notre réponse de fuite, nous pouvons créer des nouveaux canaux pour que cette énergie comprimée et figée puisse achever son mouvement et son action. Lorsque cette énergie figée est restaurée dans l’ensemble de l’organisme, nous pouvons commencer à vivre plus pleinement, à créer, à accomplir, à communiquer, à collaborer et à partager.

Au lieu d’être engagés uniquement dans la survie, nous pouvons alors revenir à notre équilibre, où nous sommes essentiellement des animaux sociaux. La peur, la paralysie et la crainte disparaissent, et nous vivons l’instant présent, parce que nous avons accès à toute l’énergie qui était auparavant bloquée par notre figement et notre immobilité, par nos réponses incomplètes de combat et de fuite.


Phase 7 : Réponse de combat : Agressivité naturelle Versus violence

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Préparation

L’agressivité est une ressource naturelle innée qui nous protège lorsque nous sommes menacés. C’est aussi la force qui nous mobilise pour agir et nous pousse vers nos désirs et nos objectifs de vie. Lorsqu’une personne a été traumatisée, elle reste bloquée dans le figement – la réaction d’immobilité – ou connaît de brusques explosions de rage. De ce fait, elle n’a pas l’agressivité saine nécessaire pour mener sa vie efficacement.

La nature nous a conçus, comme la plupart des autres animaux, pour accéder à l’agressivité lorsque nous devons nous défendre et lorsque nous commençons à sortir de l’immobilité. C’est logique, car si le prédateur est toujours présent, il ne nous reste peut-être uniquement la contre-attaque pour nous défendre. Les personnes traumatisées ont généralement peur de leur propre agressivité. Par conséquent, lorsqu’elles commencent à sortir de l’immobilité (avec l’agressivité qui en découle), elles suppriment cette réponse agressive salvatrice. Cette suppression a pour conséquence de les replonger dans le figement. Ainsi, avec leur agressivité bloquée, elles ont toujours peur de se réengager dans la vie.

Souvent, les personnes traumatisées ne ressentent rien ou ressentent de la rage, et cette rage est souvent exprimée de manière inappropriée. En commençant à avoir une idée de ce qu’est une agressivité saine, les extrêmes que sont l’immobilité et la rage peuvent commencer à céder la place à un juste milieu plus sain. Les exercices suivants aident à établir des sensations d’agressivité saine et d’empouvoirement. Pratiquer de cette manière crée un canal positif pour les émotions qui pourraient faire surface. Comme pour tous les exercices, faites-les après vous être centrés et ancrés.

Les exercices de la phase 7 nécessitent deux personnes. Demandez à une personne de confiance ou à un membre de votre famille de travailler avec vous.

Pratique

Exercice de poussée avec les mains. 

Cette technique nécessite deux personnes : le pousseur et le poussé. Placez confortablement la paume de votre main contre la paume de la main de votre partenaire. Si vous êtes le pousseur, commencez à ressentir la force et la puissance qui émanent de votre centre. Commencez lentement à exercer une pression sur le poussé. Poussez aussi loin que vous le souhaitez, tout en gardant votre équilibre.

Le rôle du poussé est simplement d’être là et d’apporter la résistance nécessaire pour répondre à la pression en reflétant la force du pousseur. Un contact visuel est bénéfique, mais un contact excessif peut être submergeant.

Exercice de poussée, illustration 1              

Exercice de poussée, illustration 2

Jouez tour à tour le rôle du pousseur et du poussé. Lorsque vous êtes le poussé, si vous sentez que le pousseur faiblit ou recule, réduisez le contact visuel jusqu’à ce que vous sentiez que le pousseur a retrouvé sa force. Diminuez légèrement la résistance de temps en temps pour savoir si le pousseur conserve son équilibre.

Exercice de poussée avec le dos

Commencez en plaçant votre dos contre celui de votre partenaire tout en gardant la sensation d’être ancré. Sentez le soutien intérieur dans le haut et le bas de votre dos. Si vous ressentez de légères secousses et des tremblements en vous plongeant dans ce soutien, laissez-les se produire. Prenez tout le temps dont vous avez besoin. Ensuite, commencez lentement à pousser. Comme dans le premier exercice, c’est le pousseur qui détermine la force, tandis que le poussé apporte la résistance correspondante. Sentez la puissance qui vient de vos jambes et de votre centre.

Soyez tour à tour le pousseur et le poussé.

Exercice de poussée dos à dos


Phase 8 : La réponse de fuite : réponse naturelle de fuite Versus anxiété

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Préparation 

Lorsque nous avons été traumatisés, c’est souvent parce que nous nous sommes retrouvés dans une situation dont nous ne pouvions pas nous échapper. Notre réponse naturelle de fuite a été contrariée ou empêchée. Il en résulte une sensation de blocage et de peur – une sensation omniprésente chez les personnes traumatisées dans de nombreux domaines de la vie.

De même, si dans le passé vous vous êtes figés lorsque vous étiez menacés, il est fort probable que vous vous figerez à nouveau à l’avenir lorsque vous serez confrontés à une situation activante telle qu’une dispute ou une relation intime. Cette sensation d’immobilité peut conduire à une peur envahissante de l’avenir. À l’inverse, si vous avez la certitude de pouvoir vous échapper en cas de menace, cette sensation de crainte commence à se dissiper. Vous ne vous sentez plus submergés. Cet exercice est conçu pour vous donner une idée de votre capacité pour vous échapper quand c’est nécessaire.

Pratique guidée : La réponse de fuite – réponse naturelle de fuite vs anxiété

Asseyez-vous confortablement sur une chaise, avec un coussin en mousse bien ferme sous vos pieds, et ancrez-vous dans le sol. Fermez les yeux et imaginez qu’un babouin féroce vous poursuit. Sentez la force de vos jambes lorsque vous faites des mouvements de course sur le coussin. Restez attentifs à vos jambes et à votre corps pendant que vous faites cela. 

Exercice position assise

Courez jusqu’à ce que vous atteigniez un endroit sûr au sommet d’un massif rocheux. Vous vous êtes échappés. Vous ne l’intéressez plus et il s’éloigne. Asseyez-vous sur le rocher chaud et détendez-vous. Observez votre respiration et les battements de votre cœur. Si vous commencez à vous agiter et à trembler, laissez faire. Vous pouvez également imaginer d’autres situations – présentes ou passées – où vous avez voulu vous enfuir et où vous avez senti qu’on vous en empêchait d’une manière ou d’une autre. Lorsque vous avez cette image, vous pouvez à nouveau expérimenter votre réponse de course. Mais avant de le faire, pensez à l’endroit (ou à la personne) de confiance vers lequel vous voulez courir. Une fois encore, c’est une bonne chose si une personne de confiance est présente dans la pièce avec vous.


Phase 9 : Force et résilience Versus effondrement et défaite

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Préparation

La sensation d’effondrement souvent éprouvée par les personnes traumatisées face aux situations de la vie peut être considérée comme une réponse incomplète à la menace. Si vous apprenez à compléter cette réponse d’effondrement de bout en bout, vous pouvez commencer à retrouver une sensation de force et de résilience dans toute situation difficile. Cette réponse complète empêche de rester dans un état dépressif associé à la sensation d’effondrement.

Pratique guidée : La force et la résilience vs l’effondrement et la défaite

Lorsque nous avons été accablés ou humiliés, notre corps a tendance à s’effondrer. Nos épaules s’affaissent vers l’avant, nos yeux se détournent vers le bas et nous nous effondrons au niveau du diaphragme et de l’abdomen. Maintenant, essayez de ressentir ce qui se passe dans votre corps lorsque vous éprouvez cette sensation d’effondrement. Si vous le souhaitez, vous pouvez penser à un moment où vous vous êtes sentis vaincus ou honteux d’une manière ou d’une autre. Utilisez cette image et ressentez comment votre corps s’effondre.

A présent, plutôt que de lutter contre l’effondrement, laissez votre corps, petit à petit, plonger davantage dans l’effondrement, en restant constamment attentifs. Puis, quand vous sentez que ça touche à sa fin, quand vous vous êtes effondrés autant que possible, vous allez vous redresser.

Commencez par la vertèbre la plus basse de votre dos. Vertèbre par vertèbre, commencez à vous redresser, en amenant lentement votre dos en position verticale. Déplacez-vous lentement, en commençant par le bas du dos. Remontez, en redressant le milieu du dos. Puis passez à votre cou, en le redressant jusqu’à ce qu’il soit complètement allongé et que votre tête atteigne la plus haute position possible. Enfin, vous êtes à la verticale. Vous aurez l’impression que toutes vos vertèbres sont empilées les unes sur les autres.

Imaginez maintenant qu’il y a un fil invisible au sommet de votre tête, qui vous tire vers le ciel, de sorte que toute votre colonne vertébrale s’allonge encore plus et s’étende vers le haut. Soyez également attentifs aux sensations dans votre poitrine, et voyez s’il y a une sensation d’ouverture ou d’expansion, peut-être même quelque chose qui ressemble à de la fierté. L’idée n’est pas de lutter contre l’effondrement, mais de lui permettre d’aller jusqu’à son terme.


Phase 10 : Découpler la peur de la réponse d’immobilité

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Préparation

Lorsque les animaux s’immobilisent lors d’une menace, leur réponse est limitée dans le temps. Lorsqu’ils sortent de l’immobilité, l’énergie bloquée est disponible pour la fuite ou la contre-attaque. En tant qu’humains, nous trouvons souvent que l’énergie bloquée dans la réponse d’immobilité est si forte qu’elle nous effraie. La clé pour compléter cette réponse d’immobilité inachevée consiste à découpler notre peur de la réponse elle-même. Cela permet à l’énergie bloquée d’être libérée pour être utilisée là où elle est nécessaire dans le corps.

Les forces sous-jacentes à la réaction d’immobilité et les émotions traumatiques de terreur, de rage et d’impuissance sont en définitive des énergies biologiques. La façon dont nous accédons à cette énergie et l’intégrons détermine si nous continuerons à être figés et submergés, ou si nous passerons à travers et sortirons du figement. Nous avons beaucoup d’atouts en main ; nous pouvons vaincre nos peurs. En utilisant pleinement notre capacité extrêmement développée à penser et à percevoir, nous pouvons, par le biais du sens corporel, sortir consciemment de la réponse au trauma. Ce processus doit se dérouler progressivement plutôt que brusquement ; il est préférable d’y aller une étape à la fois.

La nécessite de mener à terme la réponse de figement reste toujours effective, quel que soit le temps écoulé. Lorsque nous apprenons à exploiter la puissance de cette pulsion, elle devient notre meilleur allié pour dépasser les symptômes du trauma. La pulsion est persistante : même si nous ne faisons pas parfaitement les choses, elle sera toujours là pour nous donner une autre chance. La clé est de dissocier la peur de la réponse d’immobilité biologique pour que la réponse puisse être complétée, c’est-à-dire qu’elle puisse se transformer en un plan d’action qui a du sens.

Pratique

Quatrième groupe d’exercices : achèvement – retour à l’équilibre

Maintenant que nous avons évacué l’énergie bloquée en utilisant le groupe d’exercices précédents, nous sommes en mesure de retrouver notre équilibre. Mais nous ne sommes pas habitués à cette sensation d’équilibre, nous devons donc la cultiver.

L’orientation joue un rôle essentiel dans le fait d’être dans le moment présent et dans l’engagement social. Lorsque nous sortons de nos réponses de combat ou de fuite, nous revenons à l’instant présent et établissons un contact signifiant avec les objets et les êtres vivants de notre environnement. Cependant, nous sommes si peu habitués à la sensation de tranquillité que nous ne savons pas quoi en penser. Pour quelqu’un qui a été traumatisé, cette sensation d’équilibre et de plénitude est une telle surprise qu’elle peut provoquer une crise d’identité. Nous ne nous reconnaissons pas parce que nous ne ressentons plus de honte, de peur et d’effondrement.

Lorsque vous sentez que l’équilibre commence à revenir, essayez d’utiliser cette affirmation. Dites-vous simplement deux ou trois fois : « Chez moi, enfin chez moi ». Rappelez-vous que ce lieu d’équilibre et de présence est en fin de compte l’endroit auquel chacun de nous appartient.


Phase 11 : Orientation : Passer de l’environnement interne à l’environnement externe et à l’engagement social

Préparation

En cas de trauma, vous n’êtes pas en mesure de vivre l’instant présent – de voir, d’entendre, de sentir et de percevoir pleinement votre environnement immédiat. Lorsque votre système nerveux commence à retrouver son équilibre, vos réponses d’orientation se mettent naturellement à se réajuster. L’exercice suivant vous aidera dans ce processus.

Pratique guidée : Orientation – Passer de l’environnement interne à l’environnement externe et à l’engagement social

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Au cours de tous les exercices précédents, vous avez eu tendance à vous concentrer sur ce qui se passe à l’intérieur de vous. Lorsque vous revoyez certains de ces exercices, ou chaque fois que vous faites des exercices de conscience du corps ou de perception du corps, pratiquez ce qui suit : lorsque vous revenez dans le monde extérieur et que vous ouvrez les yeux, laissez simplement vos yeux faire ce qu’ils veulent : regarder autour d’eux, s’orienter. C’est l’organisation de base du système nerveux qui permet l’intérêt, la curiosité et l’exploration. C’est aussi l’antidote aux réponses au trauma.

Le système nerveux ne peut pas à la fois explorer, être curieux, rechercher, observer, et être traumatisé. Le trauma ne peut coexister avec ces réponses. De même, s’il y a une autre personne autour de vous, lorsque vous revenez de l’un de ces exercices internes, vous pouvez ressentir l’envie d’entrer en contact avec elle, ou simplement de la regarder. Là encore, il s’agit d’une réaction naturelle. Lorsque nous ne connaissons pas l’immobilisation traumatique, notre réponse naturelle est de tendre la main et d’établir des contacts – à la fois avec notre environnement naturel et avec les personnes avec lesquelles nous avons une relation. Pour paraphraser les paroles d’une chanson de Marvin Gaye, « Il en faut un pour rester seul dans le noir ; il en faut deux pour laisser la lumière briller ».


Phase 12 : S’installer et intégrer

Préparation 

Au fur et à mesure que vous sortez de la réponse au trauma, vous aurez besoin d’outils pour vous aider à retrouver une nouvelle sensation de présence et de calme. Les exercices suivants peuvent être très utiles pour vous aider à vous stabiliser dans votre corps et vivre l’instant présent. Il existe une affirmation issue de la tradition amérindienne qui peut être extrêmement utile à ce moment-là : « Je rends grâce à l’aide inconnue qui est déjà en route. » Chaque fois que vous commencez à vous sentir perdus ou effrayés, cette affirmation peut avoir un effet bénéfique.

Pratique guidée : Stabilisation et intégration

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Cette série de postures vous aide à vous calmer après avoir été activés. Pratiquez l’exercice d’ancrage, puis suivez la séquence telle qu’elle est illustrée, en maintenant chaque pose aussi longtemps que vous le souhaitez.

Exercice de stabilisation 1 Exercice de stabilisation 2 Exercice de stabilisation 3 Exercice de stabilisation 4 Exercice de stabilisation 5

Après chaque position, prenez le temps de vous stabiliser. Notez tout changement dans votre rythme cardiaque et votre respiration. Si vous ressentez des tremblements ou des secousses, laissez-les se produire. Vous pouvez également utiliser ces postures comme un moyen de vous stabiliser afin de vous plonger dans un sommeil plus profond la nuit – un sommeil qui vous permet de vous reposer, de vous restaurer et de faire des rêves qui vous aideront à poursuivre votre processus de guérison.


Guérir les traumatismes sexuels

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C’est une statistique choquante : dans le monde, une personne sur quatre a été agressée sexuellement dans son enfance – et il s’agit là d’une simple estimation. Pour les femmes, la probabilité est encore plus grande. Bien sûr, nous ne pouvons que spéculer sur le nombre de personnes qui sont violées à l’âge adulte. Le trauma sexuel est clairement l’un des problèmes non résolus les plus graves de notre société.

En outre, les traumas sexuels peuvent avoir d’autres origines que l’agression directe subie pendant l’enfance. Nous oublions, ou ignorons, à quel point il est courant d’être traumatisé sexuellement par des événements qui ne sont généralement pas considérés comme traumatisants.

Prenons, par exemple, les actes gynécologiques. Lorsqu’ils sont pratiqués de manière brutale et froide, ils peuvent provoquer une sorte de choc dans les organes vitaux et dans les systèmes énergétiques du bassin et de l’abdomen, comme pour les victimes d’agressions sexuelles. Même les thermomètres et les lavements administrés de manière brutale pendant l’enfance peuvent être émotionnellement blessants.

Les avortements peuvent être, et sont souvent, traumatisants, tout comme d’autres chirurgies invasives pratiquées sur les organes sexuels et les organes internes. Tous ou certains de ces « viols » peuvent entraîner une perte de vitalité, une diminution de la capacité de connexion et de plaisir érotiques, ainsi que d’autres symptômes de trauma.

D’importantes recherches scientifiques montrent aujourd’hui les effets néfastes des abus et traumas sexuels subis par les enfants. Au fur et à mesure que l’enfant abusé grandit, mûrit, puis passe à l’âge adulte, divers problèmes psychologiques, relationnels et/ou physiques se développent inévitablement.

Guérir les traumas sexuels

Les traumas et les abus sexuels sont deux des problèmes humains et sociétaux les plus urgents. Ils doivent être étudiés via des études scientifiques objectives, plutôt que d’être polarisés par l’hystérie et la politique. Des millions de personnes ont été tragiquement blessées par des traumas sexuels, et nous avons besoin à la fois d’études scientifiques et d’une mise en oeuvre compassionnelle de ces connaissances pour comprendre, prévenir et guérir les traumas.

Tout trauma sexuel est une violation. Les conséquences de cette violation peuvent prendre la forme de :

  • Sentiment que notre espace sacré a été violé
  • Rupture des limites personnelles, émotionnelles, sexuelles et énergétiques
  • Un choc pour nos organes internes fragiles
  • Se sentir souillé, sale, diminué
  • Sentiments profonds et inexplicables de honte et de culpabilité
  • L’incapacité de nouer des relations profondes et durables
  • Une impression de figement ou d’effondrement
  • Des émotions sumergeantes comme la rage, la haine et la terreur
  • Sensation d’isolement extrême – impression de ne pas se sentir connecté à son environnement, à la race humaine et à soi-même

Trauma et attachement

Le trauma nous fait vivre une expérience interne effrayante, douloureuse et honteuse. Lorsque nous nous sentons menacés, comme c’est le cas lorsque nous sommes traumatisés, notre organisme tout entier est prêt à trouver la source de cette menace pour y remédier. Il semble donc naturel de chercher à l’extérieur de nous-mêmes la source de cette menace. De nombreux animaux, lorsqu’ils sont menacés, localisent et identifient la source de la menace et s’en éloignent en courant vers une source d’évasion et de sécurité.

Les jeunes mammifères courent vers une source de protection adulte, généralement la mère. De même, les bébés et les jeunes enfants humains s’accrochent à leurs figures d’attachement lorsqu’ils se sentent menacés. Cependant, il existe une différence essentielle entre les animaux adultes et les humains : les humains de tous âges recherchent le réconfort des autres lorsqu’ils ont peur ou sont stressés.

Vous pouvez voir qu’un dilemme avec de sérieuses conséquences se pose si les personnes qui sont censées nous aimer et nous protéger sont aussi celles qui nous blessent, nous humilient et nous violent. Cela crée une double incohérence qui détériore l’estime de soi et la confiance en ses propres instincts. Notre sensation de sécurité et de stabilité dans le monde et dans nos relations interpersonnelles est détruite par les abus subis pendant l’enfance, car nous portons à l’âge adulte ces schémas de survie contrariés (c’est-à-dire profondément conflictuels).

Transformer l’héritage 

Le fait que nous vivions dans une culture aussi négative sur le plan sexuel n’arrange rien, car elle ne tient pas compte du fait que l’énergie sexuelle et l’énergie vitale sont pratiquement identiques. Les personnes qui aiment la vie ont un flux d’énergie créative qui est source d’inspiration et d’élévation pour leur entourage. Elles sont une énergie positive pour notre vie. Elles sont considérées comme « séduisantes ». Tous ceux qui les entourent s’imprègnent de leur étincelle et de leur exubérance créative. Au lieu d’être dans la norme, elles se démarquent. Pourquoi cela ? Qu’est-ce que la force vitale créative ? D’où vient-elle ?

Dans la culture indienne, on l’appelle « Chakra Sacré » et il provient de nos organes sexuels. C’est l’énergie d’excitation qui a fait chanter les troubadours, composer les grands maîtres, construire, peindre, inventer le théâtre et écrire la littérature qui nous ravit et perdure à travers le temps. C’est l’énergie de la création et de la procréation.

Malheureusement, cette puissante force suscite tellement de craintes que les institutions sociales et religieuses ont exercé une influence omniprésente pour l’atténuer. Lorsqu’un voile est posé sur des sentiments et des sensations qui sont normaux, ils deviennent pathologiques. Comme nous ne sommes pas autorisés à les accepter, il est difficile pour les êtres humains qui vivent et qui respirent de savoir quoi faire avec ces sentiments. Toute tentative de dicter quelles pensées, quelles émotions et quelles sensations sont appropriées ou inappropriées crée un terrain propice à la culpabilité et à la honte.

Les pensées sont des pensées, et les sensations sont des sensations. Point final ! Lorsque le jugement moral est supprimé, les individus sont en mesure de reconnaître et d’expérimenter librement leur énergie vitale authentique. Ils n’ont pas besoin de les exprimer de manière déplacée. Les décisions et les expressions saines de la sexualité sont plus envisageables lorsque les mécanismes de défense du déni et de la répression ne sont plus nécessaires. L’indicible est exprimé, et les familles peuvent devenir un exemple de comportement sain plutôt que de comportement nuisible.


Une sexualité saine

Examinons deux étapes essentielles du développement de l’enfant : la petite enfance et l’adolescence. Quelque part entre l’âge de quatre et six ans, les enfants ressentent un lien particulier et une attirance pour leur parent du sexe opposé. En fait, ce phénomène est si universel que le tragédien grec Sophocle a dépeint les conséquences malheureuses de ce dilemme non résolu dans les pièces Œdipe Roi et Électre (bien sûr, ces étapes peuvent se manifester différemment dans le cas des familles reconstituées ou de même sexe).

Les filles, surtout vers l’âge de cinq ans, tombent régulièrement « amoureuses » de leur père, tout comme les petits garçons de leur mère. Il s’agit d’une étape normale et saine du développement. Les enfants de cet âge vont « flirter » avec le parent du sexe opposé. Il ne s’agit pas d’un flirt au sens adulte et sexuel du terme, mais plutôt d’une « pratique » développementale. En d’autres termes, les types de comportements qui formeront plus tard le répertoire de la drague des adolescents sont d’abord déclenchés et testés à la maison, où ils sont censés être en sécurité. C’est à cette époque que les petites filles disent à leur père : « Je t’aime, papa. Je veux t’épouser et avoir un bébé. »

À cet âge délicat et vulnérable, ce qu’il faut pour favoriser un développement sain, c’est que le père dise tendrement (et avec conviction) quelque chose comme : « Je t’aime aussi, ma chérie, mais papa est marié à maman. Quand tu seras grande, tu pourras épouser quelqu’un de spécial, juste pour toi. Et si tu veux, tu pourras avoir des enfants avec lui. »

Souvent, ce qui se passe, c’est que cette pratique innocente (et elle est vraiment innocente) est mal interprétée et mal gérée. Au lieu d’aider l’enfant dans sa sexualité naissante, la réponse du parent ressemble davantage à celle d’un amant, qui encourage leur relation « spéciale ». Les flirts ludiques peuvent alors donner lieu à des réponses maladroites et inappropriées de la part du parent. Ce comportement « flatteur » peut être assez déroutant et souvent submergeant pour l’enfant, et même effrayant pour le parent. C’est là que des limites générationnelles bien définies sont importantes, et sont souvent faibles chez les adultes qui ont eux-mêmes été traumatisés sexuellement dans leur enfance.

Si ces leçons ne sont pas apprises très tôt, il est probable qu’une rupture soudaine de la relation parent-enfant se produise à l’adolescence, qui est l’étape suivante du développement sexuel. À ce moment-là, le parent est confronté à une jeune femme ou un jeune homme en plein essor qui ressemble au conjoint dont il est tombé amoureux quelques années plus tôt – mais peut-être même plus beau ou plus belle. Si les parents ne sont pas à l’aise avec leur propre sexualité et peu érotiques l’un envers l’autre, cette soudaine attirance pour leur adolescent peut provoquer ce que l’on appelle la panique de l’inceste.

En particulier dans le cas des relations père-fille, le père est attiré par sa progéniture d’une manière telle que la possibilité de passer à l’acte lui semble réelle et menaçante. Sous l’effet de cette peur, il se prive soudainement de tout contact physique et devient distant et froid. Dans ce scénario typique, la fille se sent non seulement abandonnée mais aussi rejetée en raison de sa nouvelle et fragile sexualité, et de sa personnalité en plein développement.

Il est également possible qu’à différents âges, le père ait eu un comportement sexuel avec l’enfant. Il a pu la toucher de manière inappropriée ou l’embrasser sur la bouche avec un « baiser d’adulte ». Cela aurait pu effrayer à la fois la fille et le père. Tragiquement, cela va plus loin dans certains cas.

Alors comment gérer ces émotions sexuelles gênantes mais courantes (voire inévitables) ? Si nous réprimons ces émotions « impensables », elles peuvent s’accumuler comme la pression dans un volcan, pour être ensuite ressenties secrètement par l’adolescent comme une tension dans les relations familiales. Quelles sont les options ? Retenues, ces énergies puissantes peuvent créer des perversions, notamment la frigidité, l’impuissance et des symptômes tels que des dépendances et des problèmes de santé. Lorsqu’elles sont mises en œuvre sexuellement, elles peuvent conduire à des comportements sexuels compulsifs.

La régulation de vos sensations sexuelles

Ni la répression ni le passage à l’acte ne sont des choix attrayants pour les personnes en bonne santé, mais il existe une nouvelle approche. En faisant preuve d’honnêteté et de compassion et en utilisant le sens corporel que vous avez appris en travaillant avec le programme de guérison des traumas en douze phases, vous pouvez réguler ces énergies.

Tout d’abord, lorsque ces sensations se manifestent, remarquez-les pour ce qu’elles sont et essayez de les accepter sans en avoir honte, comme faisant partie d’une expérience humaine partagée, voire universelle.

Ensuite, permettez à ces sensations de penduler et de se déplacer comme des vagues d’énergie pure. Cette énergie est alors libre de s’exprimer par des moyens créatifs ou d’être transférée à un partenaire approprié. Ces conflits peuvent être résolus en un temps étonnamment court.

Voici un exemple de cas simple pour illustrer ce point. Un jeune père était terrifié à l’idée de changer la couche de son fils en bas âge. Au cours de séances de thérapie, on lui a demandé de se concentrer sur les sensations qui se manifestaient, sans pensée ni jugement. Ce faisant, les sensations sexuelles se sont transformées en colère, car il s’est souvenu que, très jeune, il avait subi des attouchements par son grand-père préféré. Ces sensations lui ont permis de ressentir de la colère envers son grand-père pour la première fois. Alors que la colère se dissout lentement, des larmes de libération coulent. Il était soulagé de savoir qu’il n’était pas une mauvaise personne.

À la maison, il a observé ses sensations en regardant sa femme changer son fils. Le père était heureux de la rapidité avec laquelle les sensations sexuelles qu’il ressentait se dirigeaient vers sa femme. Et lorsqu’il regardait son petit garçon, les sensations qui émergeaient étaient celles de l’amour, de l’attention et de la fierté.

Lorsque les parents ont moins peur d’éprouver leurs propres émotions, qu’ils pratiquent des limites appropriées et qu’ils comprennent ce dont les enfants ont besoin pour développer une sexualité saine, la gêne et la tension se transforment en relations familiales plus sereines. Les parents sont alors libres de montrer de la tendresse et de l’affection à leurs enfants – à n’importe quel stade de développement – d’une manière qui n’est ni romantique ni sexualisée.

De même, lorsque la puberté arrive, les adolescents sont moins susceptibles de se sentir incompétents dans leurs propres relations amoureuses (et d’être poussés compulsivement à la sexualité pour tenter de satisfaire leurs besoins amoureux, besoins qu’un parent distant et renfermé n’a pas pu leur donner) ou de rejouer une violation de leurs limites sexuelles. De cette façon, le cycle du trauma sexuel intergénérationnel peut être interrompu et un nouvel héritage d’énergie positive peut être transmis.

Aujourd’hui, il existe certainement de nombreuses familles sereines dont les deux parents sont du même sexe, et encore plus de familles monoparentales. Bien que votre famille ne corresponde pas au modèle hétérosexuel et biparental présenté ici, nous espérons que certaines de ces idées s’appliqueront également à votre situation.


Spiritualité et traumatisme

Selon plusieurs traditions bouddhistes et taoïstes, le sexe, la méditation, la mort et les traumas partagent un potentiel commun. Ce sont les grands portails, les catalyseurs d’un lâcher-prise et d’un éveil profonds. Malheureusement, la plupart d’entre nous ne sont pas prêts à saisir les opportunités qu’ils offrent.

Examinons d’abord le sexe. Bien que beaucoup d’entre nous aient eu un premier aperçu d’extase sexuelle, l’accent mis sur la stimulation, la séduction et la performance dans l’Amérique post-Viagra fait souvent de l’ombre à la possibilité d’un lâcher-prise émotionnel et spirituel profond que le sexe peut offrir.

La méditation est une autre voie vers l’éveil, mais en raison des années de dévouement nécessaires pour atteindre ce que beaucoup de grandes traditions appellent la « mort de l’ego » par la pratique méditative, très peu de personnes ont réussi grâce à cette méthode.

La mort, une dernière chance de faire la paix avec nous-mêmes, a été largement abandonnée aux médecins, aux médicaments et aux machines. Même dans un contexte de soutien et de conscience, ce qui devrait être un acte spirituel d’ abandon au moment de la mort est trop souvent éclipsé par le triste remords que ce même lâcher-prise n’ait pas eu lieu plus tôt dans la vie.

Lâcher-prise et transformation

Le trauma est la quatrième voie d’accès à l’éveil. En nous transformant et en nous libérant du trauma, nous devons, comme l’enfant qui va naître, faire face à un monde imprévisible. C’est un monde dépourvu de l’illusion de la sécurité. Il nous oblige à apprendre une toute nouvelle façon d’être. Lorsque nous y entrons, nous découvrons rapidement que nos énergies instinctives ne se limitent pas à des actes de fuite ou de violence incontrôlée. Ce sont nos énergies héroïques. Et elles peuvent être maîtrisées ! Les énergies qui sont libérées lorsque nous guérissons d’un trauma sont la source de nos sensibilités créatives, artistiques et poétiques, et elles peuvent être invoquées pour nous faire accéder à la plénitude de notre intelligence.

Le trauma est lié à des instincts contrariés. Les instincts, par définition, sont toujours présents. Lorsque nous leur accordons l’espace qui leur revient, nous nous abandonnons à « l’éternel maintenant ». Avec la pleine présence de l’esprit et du corps, nous pouvons accéder à la source de notre propre énergie et de notre « enthousiasme ». Réfléchissez un instant au mot « enthousiasme ». Il vient des mots grecs en, qui signifie intérieur, et theos, qui signifie Dieu. Lorsque nous retrouvons notre enthousiasme pour la vie, nous nous rapprochons de Dieu et devenons plus spirituels.

En guérissant de nos traumas, nous découvrons les parties manquantes de notre être, celles qui nous font nous sentir entiers et complets. Nos instincts abritent la connaissance simple mais vitale que « je suis moi » et « je suis ici ». Sans cette sensation d’appartenance au monde, nous sommes perdus et déconnectés de la vie. Si nous apprenons à nous abandonner à notre savoir inné, cela peut nous conduire sur un chemin de guérison qui nous mettra face à face avec notre spiritualité naturelle, notre connexion à la vie qui nous a été donnée.

Guérir de nos traumas, c’est renaître avec une conscience plus développée qui nous permet de nous positionner pour être correctement poussés dans le courant de la vie. La guérison d’un trauma peut être cette poussée instinctive finale, ce tremblement intérieur, « le coup de pouce » qui peut nous réveiller et nous conduire sur le chemin du retour.

Cette aventure intérieure mythique peut être comparée au fait d’être sur un radeau dans des eaux inconnues. La première chose que nous remarquons, c’est que nous ne pouvons pas simplement imaginer notre chemin sur la rivière. Nos esprits rationnels ne sont pas équipés pour piloter l’embarcation. Nous avons besoin de pagaies. Nous avons besoin de nos corps, de nos instincts, pour le manœuvrer et le diriger. Nous commençons à sentir la puissance dans nos bras lorsque nous faisons appel à notre « sens corporel » instinctif.

À mesure que nous prenons confiance dans notre capacité à piloter le radeau, nous sommes prêts à franchir les rapides qui nous conduisent dans la caverne de la mort, un monde figé dans lequel nous nous sentons impuissants et incapables de bouger. Soudain, nous ne pouvons plus bouger, ni même respirer. Tous nos sens s’exacerbent simultanément, mais cette fois, nous ne sommes pas impuissants. Nous ne sommes plus obligés de revivre le cauchemar accablant de l’événement initial. Nous ne sommes ni coincés dans le passé, ni dévorés par des impressions de malheur imminent, ni par des rêveries fantaisistes sur l’avenir. Nous sommes ici, maintenant. Notre conscience instinctive nous maintient dans le présent, dans le flux. Nos pagaies – l’énergie de notre corps – nous propulsent à travers l’obscurité glaciale, semblable à la mort, jusqu’à ce que nous réapparaissions dans la lumière du soleil. Dans la chaleur, nous nous reconnectons à la vie.

Nous nous éveillons à un nouveau soi, et à un nouveau monde. Avec un accompagnement doux et approprié, nous pouvons naviguer avec succès dans les eaux troubles de notre trauma. Nous pouvons également apprendre à nous guider mutuellement à travers les cauchemars créés par ces états altérés, et à nous reconnecter au courant de la vie.

En utilisant les techniques du programme de guérison des traumas en douze phases, chacun peut commencer à briser les liens des traumas non résolus et vivre d’une manière plus complète et plus intense. Le trauma qui nous coupait autrefois dans notre élan peut à la place devenir la clé qui permet de débloquer une grande transformation. Nous vous souhaitons le meilleur dans votre voyage de guérison, où qu’il vous mène.


Spiritualité et traumatisme (vidéo)

Au sommaire de la vidéo :

  • Comprendre la spiritualité
  • L’amour, le travail et la connaissance sont les véritables sources de notre vie 
  • Les quatre voies du lâcher-prise
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Questions d’étude du Module 5

Questions pour la réflexion et la rédaction d’un journal

Prenez un moment pour réfléchir aux questions suivantes. Lorsque vous êtes prêts, utilisez la méthode de prise de note de votre choix – que ce soit un stylo et du papier, un document Word ou un outil en ligne – pour enregistrer vos réponses aux questions suivantes. 

Avez-vous trouvé certaines des douze phases du programme de guérison des traumas plus difficiles que d’autres ? Y en a-t-il qui vous ont paru plus faciles ou plus confortables ? Identifiez-vous un schéma dans les types de pratiques qui sont difficile pour vous ? Percevez-vous comment le fait d’investir de l’énergie dans ces domaines pourrait être bénéfique pour votre qualité de vie ? 

Avez-vous déjà subi un trauma sexuel de quelque nature que ce soit dans votre vie ? Pensez-vous que cela a eu des effets négatifs sur vous dans votre relation avec votre corps et dans des situations sexuelles avec les autres ?

Pensez-vous que vos expériences traumatiques vous ont apporté des bénéfices spirituels ? Faites deux listes : les effets négatifs de vos expériences traumatiques, et les résultats positifs de ces expériences. Faites maintenant une troisième colonne, et énumérez les effets positifs que vous espérez obtenir en guérissant vos expériences traumatiques passées.


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Module 6