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Brochures & textes


  • « Pourquoi les communautés queer se déchirent-elles ? » – 2019
    • Traduction française
    • Version originale en anglais  

  • « Défaire le radicalisme rigide »  

  • « Trashing : le côté obscur de la sororité » - 1976
    • Traduction française
    • Version originale en anglais  

  • « Paillettes toxiques et sérum phy » – 2022    

  • « Chroniques du bord de l’amer » – 2012     

  • « La souffrance individuelle (et collective) est-elle un critère politique ? »  

  • « Premiers pas sur une corde raide »  

  • « Paranormal Tabou »  

  • Penser les lieux queers : entre domination, violence et bienveillance - 2016 - 516 pages  

  • Dirty Little Freaks - Textes et réflexions sur le milieu transpédébiEgouine  

  • « Féminisme du ressenti. Le féminisme au pays des bisounours : violence du ressenti, ressenti de la violence »  

  • « Safety is an illusion – Réflexions sur l’accountability »  

  • « Les “espaces safe” nous font violence ? »  

  • « C’est mon ressenti »  

Je fréquentais des milieux “underground” à une époque. L’un des éléments marquants pour moi de ces milieux, c’est qu’il y avait toujours une sorte de code permettant de s’identifier. Alors c’est plutôt chouette, de se nommer et de s’identifier d’après son ressenti, et de se faire un petit groupe de gens « qui en sont ». Là où sa coince, c’est qu’il me semble que dans ces milieux chacun-e se retrouve artificiellement isolé-e dans son ressenti, parce qu’il ne peut être par nature qu’individuel.

De plus, se baser sur le ressenti, la souffrance, pour construire une réflexion politique ne peut aboutir à rien de concret.
[…]
Puisqu’il n’y a pas de souffrançomètre objectif permettant de comparer les souffrances, on en revient à regarder et tenter de comparer des souffrances individuelles en se déchirant pour savoir qui en chie le plus. Pendant ce temps, les abuseurs abusent, les classes dominantes continuent à dominer (mais dans la souffrance) et la caravane passe.


  • « Manuel de savoir-vivre en milieu TPG »  

  • Lavomatic - lave ton linge en public

  • « J’ai accusé mon ex d’être un·e aggresseur·e alors qu’il ne l’était pas »  

  • « Binarité Agresseur / Victime – Quels impacts ont les représentations pénales du criminel et de la victime dans nos gestions de conflits intracommunautaires ? »  

  • Groupe de parole entre personnes ayant été exclues – Un axe de réflexion autour de la justice intracommunautaire.

  • « Pureté militante, culture du “callout” : quand les activistes s’entre-déchirent. »

  • « J’espère qu’on choisira l’amour – Notes sur l’application de la justice. »

  • « Comment la culture du call-out nous traumatise. »

  • « Quelle culture féministe voulons-nous ? Pour un nouveau Code féministe. »  

  • Ce que l’on fait de la “justice” en milieu anti-autoritaire… Pistes et réflexions. »  

  • « Tu me fais violence ! » La rhétorique néolibérale de la blessure, du danger et du traumatisme. »  

  • Jour après jour… Violences entre proches : Apporter du soutien et changer les choses collectivement. »
    L’annexe “Compte-rendu des discussions sur nos outils pour faire face aux violences et aux agressions” soulève d’importantes questions.

  • « La team Pat-Pat gère ses casseroles » - Juin 2024

En anglais


  • Why I’ve Started to Fear My Fellow Social Justice Activists  

  • When accountability looks like abuse: a call for trauma-informed social justice

Livres


« Faire justice – Moralisme progressiste et pratiques punitives dans la lutte contre les violences sexistes » - Elsa Deck Marsault
Éditions La Fabrique - 168 pages - 2023 

Présentation :

Là où il est admis que le recours à la police en cas de violence n’est pas la solution mais plutôt un problème supplémentaire, la tentation est de s’y substituer.
Si l’intention est louable, son application l’est moins. Les mesures sont expéditives et les outils pour faire justice sont encore profondément empreints d’une philosophie punitive : menace, exclusion, harcèlement, dénonciation publique et discréditation politique. Comment sortir de cette impasse? La question est d’autant plus difficile qu’elle surgit au moment où les forces réactionnaires mènent une large offensive contre le wokisme pour mieux protéger ceux qui organisent les violences dans nos sociétés.
Écrit par une « militante gouine », ce livre propose une critique fine du moralisme progressiste et des pratiques punitives dans les luttes sociales. En se saisissant d’exemples concrets rencontrés au gré de son militantisme et en discutant précisément l’abolitionnisme pénal, elle pose les jalons d’une justice transformatrice inventive, capable de prendre soin des victimes et de transformer les individu.es comme les groupes.

Un extrait est également disponible sur le site de l’éditeur 


« Le conflit n’est pas une agression – Rhétorique de la souffrance, responsabilité collective et devoir de réparation » – Sarah Schulman
Éditions B42 – 296 pages – 2021 

Présentation :

Des relations intimes aux politiques globales, Sarah Schulman fait le constat d’un continuum : individus comme États font souvent basculer les situations conflictuelles dans le registre de l’agression, criminalisant leurs opposants pour couper court à la contradiction et échappant ainsi à leur propre responsabilité dans les conflits. En distinguant conflit et agression, l’autrice interroge notre culture de la stigmatisation.
Ce travail profond, aussi courageux qu’impertinent, montre comment la sanction et la répression prennent le pas sur l’auto-analyse à l’échelle individuelle et collective, et comment l’altérité sert de justification à la violence et à l’exclusion.
Ce livre intentionnellement polémique offre un aperçu des dynamiques contemporaines et historiques qui prennent les différences intimes, raciales et géopolitiques pour des éléments déclencheurs de la course à l’injustice, à l’exclusion et à la répression. Le conflit n’est pas une agression est un virulent plaidoyer contre le phénomène culturel de l’accusation, révélant combien les personnes en situation de pouvoir exacerbent et manipulent la crainte de l’« autre » pour éviter toute remise en question.

Extrait :

Dans cet essai, Sarah Schulman fait le pari de lier les relations intimes, les luttes contemporaines autour du racisme ou du sida et la politique internationale. Elle met en avant la persistance, ici et là, de fallacieuses accusations d’agressions mobilisées pour décliner la responsabilité de chacun dans une situation conflictuelle. Ce travail profond, aussi courageux qu’impertinent, montre comment la sanction et la répression prennent le pas sur l’auto-analyse à l’échelle individuelle et collective, et comment l’altérité sert de justification à la violence et à l’exclusion.

En décrivant l’action de “groupes nuisibles” dans les mécanismes de l’engrenage de la violence, Schulman expose la manière dont les groupes affinitaires, les communautés, les familles, ainsi que les groupes religieux, ethniques ou nationaux tissent des liens à travers leur refus, partagé, de changer leur manière de se percevoir mutuellement. Elle montre également comment les comportements dominants et les comportements traumatisés se rapprochent par leur commune incapacité à tolérer les différences des autres.

Le Conflit n’est pas une agression est un livre à la fois militant, géopolitique, témoignage historique et essai féministe. Pouvant aussi bien servir de manuel comportemental pour la vie en collectivité que de guide militant permettant de comprendre les grands enjeux sociétaux de ces dernières années, il analyse en détail des événements tels que le conflit israélo-palestinien, Black Lives Matter, ou encore la lutte contre le sida et fait remarquablement écho à des événements antérieurs à sa publication, comme l’affaire Weinstein et le mouvement Me too.

Plus largement, cet ouvrage tente d’offrir des solutions à une question complexe : comment désamorcer un conflit ? En distinguant le conflit de l’agression, Sarah Schulman revalorise la notion même de conflit et lui offre une valeur tant ontologique que symbolique. Loin de constituer une agression, celui-ci doit être mis en avant comme une façon d’entamer le dialogue entre les différentes strates constituant la société, en dépit des questions de nationalité, classe sociale, race et/ou genre.

Un entretien avec l’autrice est également disponible dans la revue Contretemps 


Radio


« Sortir de la justice punitive » dans l’émission Les couilles sur la table, avec Victoire Tuaillon et Elsa Deck Marsault


« L’affaire Salif B. sur France Culture »

Au Pays basque, un groupe de femmes a décidé de punir un violeur et de le bannir de la région.
Salif B., c’est son nom, proclame qu’il est innocent, qu’il est un migrant victime de jalousie et de racisme.
Que s’est-il passé pour que les choses en arrivent là ? Ces femmes avaient elles raison d’agir ainsi ? Salif est-il coupable ?
Adila Bennedjaï-Zou est prise en étau entre sexisme et racisme. À chaque étape de cette enquête, il y a un dilemme. Et, comme souvent, la réalité se montre plus complexe que ce qu’on imaginait.


« Journées (In)justices » par le collectif Fracas :

Table-ronde enregistrée lors des 4 journées organisées en octobre 2021 à la Mutinerie Paris autour des violences intracommunautaires et de la justice transformative.

Épisodes :

    1. Violences, conflits et « justice » intracommunautaire : état des lieux –  Durée: 00:58:03 
    1. Retour d’expérience et critique des processus d’exclusion intra-communautaires – Durée : 00:31:28
    1. Alternatives individuelles et collectives pour prévenir, restaurer, transformer – Durée: 01:50:12 

Quelques autres podcasts pour continuer :

Sur proposition de l’équipe de Radio Galoche

Annexes

  • Le zine « Le Village » présente une bibliographie assez complète, en français et en anglais  
  • Le collectif « Fracas » propose de nombreuses ressources sur son site 

    Fracas est un collectif queer et féministe d’aide à la gestion de conflits interpersonnels, de violences et d’agressions au sein de collectifs.